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Historique
Le projet d’une usine à Laterrière s’inscrit dans une volonté d’Alcan de remplacer progressivement les salles de cuves Söderberg au Québec. Dès le départ, l’objectif de l’usine est de produire des lingots à valeur ajoutée de haute qualité, tout en maintenant les coûts contrôlables les plus bas de toutes les alumineries d’Alcan
Voici son histoire : Le projet d’une usine à Laterrière débute officiellement en 1984 avec la création d’une direction générale
Construction-usines d’électrolyse. Cette équipe a comme mandat, entre autres, de préparer la mise en chantier de la nouvelle usine située à Laterrière, un endroit idéal entre Jonquière, Chicoutimi et La Baie. Celle-ci est supposée nécessiter un investissement de 1 milliard $ et avoir une capacité de 248 000 tonnes métriques (tm) d’aluminium, grâce à la nouvelle technologie d’électrolyse Alcan 275 (Apex).
En 1985, la mise en chantier de l’usine est reportée en raison de conditions économiques difficiles pour le marché de l’aluminium mondial. Les travaux reprennent en 1987, mais le projet d’origine est modifié et devient une initiative prudente de la part d’Alcan. En effet, le montant de l’investissement initial est révisé pour finalement être de 800 millions. Aussi, au lieu de la nouvelle technologie d’électrolyse, on préfère utiliser une version améliorée de celle de l’usine Grande-Baie, soit des cuves P-155 (Alcoa) avec des anodes précuites. Enfin, sa capacité de production est baissée à 200 000 tm par année.
Dès lors, les travaux avancent de bon train pour le projet qui se déroulera en quatre phases et la première pelletée de terre est faite par le président de Sécal, François Sénéchal-Tremblay, le 14 avril 1988. En décembre 1989, M. Sénéchal-Tremblay met sous tension les premières cuves de la phase 1 du projet et le premier lingot est coulé le 10 juillet 1990. Finalement, la nouvelle usine est inaugurée le 13 septembre 1990, soit 2 ans après la première pelletée de terre et les 432 cuves sont totalement fonctionnelles.
Au fil des ans, l’usine Laterrière a connu plusieurs événements marquants. En 1995, une grève de 10 jours a forcé l’arrêt complet des opérations ainsi qu’un redémarrage. Un an plus tard, c’est le déluge qui dévaste le Saguenay–Lac-Saint-Jean et cause des dommages à certaines installations d’Alcan. Bien que l’usine Laterrière soit relativement épargnée, mis à part que le transport de caissons et d’alumine en provenance de Grande-Baie a été interrompu, celle-ci a dû fournir de l’eau potable à la population de la ville. En 2007, la compagnie Alcan est achetée par Rio Tinto, ce qui provoque de grands changements au niveau de la gestion et de l’ensemble des pratiques. Quelques années plus tard, en juillet 2010, l’explosion de transformateurs cause une panne d’électricité qui a pour conséquence l’arrêt complet de la ligne 2, soit de 216 cuves. Cette même année, l’usine fête ses 20 ans.
Par ailleurs, avec les années, la capacité de production a augmenté pour atteindre les 234 000 tonnes métriques pour l’aluminium primaire, dont 225 000 tm pour les lingots de laminage et 10 000 tm pour le métal chaud.
Durant toutes ces années, avant même sa concrétisation, notre syndicat, de la FSSA aux TCA de ce jour, aurons toujours travaillé pour construire, améliorer et garder nos emplois chez nous. L’usine Laterrière est aussi le fruit de combat pour que nos ressources soient utilisées chez nous, notre région et nos familles.
Chaque étape de l’usine, chaque problème fut pris en main avec le soutien de notre syndicat.
Les dernières années ont étés marquées d’évènements majeurs, que l’on parle du rachat d’Alcan par RTA, la crise économique avec la chute du prix de l’aluminium, les coupures de postes dues aux «réaménagements» de la gestion (la perte de 16 emplois suite à l’implantation du 36 h et les 44 postes non-remplacés reliés à la crise économique). La perte de la ligne 2 (216 cuves). Tous ces évènements nous ont amenés à renégocier certaines ententes et ce, toujours dans un esprit de conserver notre usine et nos emplois.
Nous avons renouvelé notre exécutif syndical et même consolidé en y ajoutant un officier senior et ce, après des années d’efforts, ce qui est arrivé à point, ayant eu de nombreux défis syndicaux à relever depuis. Ce qu’il faut retenir, c’est que chaque fois que l’usine est en danger, ce sont les travailleurs qui mettent l’épaule à la roue, notamment lors de la perte de la ligne 2, les travailleurs ont redoublé d’ardeur et d’ingéniosité, dans des conditions difficiles et durant de longues heures avec comme résultat, une usine qui reste en fonction, sans pertes d’emplois ou de mises à pied.